vendredi 19 décembre 2014

Ma liste au père-noël...


Sur ma liste il y a... de la rigolade, du partage à foison et de la surprise pour encore plus de fun et de couleur. Des mouchoirs en papier pour mieux pleurer (et se moucher). Un costume trop grand pour avoir la place de se déployer. Des lunettes clémentines pour voir le monde avec encore plus de douceur. De la musique qui excite les pieds danseurs. De l'amour en barre, chocolatée ou dorée. Des voyages, ici ou ailleurs. Et de plus en plus d'explorateurs en herbe, que je me ferai une joie d'accompagner ! A votre tour d'imaginer...Et sur ce, de vous souhaiter, une bien riche et belle fin d'année.

mercredi 17 décembre 2014

La Méthode de Libération des Cuirasses


Sur mon chemin, à la rentrée, la Méthode de Libération des Cuirasses, dit MLC pour les intimes. Après une séance découverte avec Leina, c'est pour 14 semaines que je m'embarquais, à raison d1h15 d'exploration hebdomadaire. En petit groupe, et en même temps seule dans cette expédition, c'est avec beaucoup de douceur et curiosité que j'y suis allée. Douceur de s'autoriser à prendre ce temps pour soi. Curiosité, car il en faut pour être là. Pour soi. A l'écoute de ce qu'il se passe. Pour renouer le dialogue. Dénouer. Ce soir, déjà, la dernière séance. De ce voyage agréable et libérateur, d'attention, parfois de tension, je repartirai avec l'envie de poursuivre sur cette voie / voix (?) du corps. Car il en a, ce corps, des choses à nous dire, si l'on y prête l'oreille...

dimanche 16 novembre 2014

Héroïnes...

Prévenue, je l'avais été. Mais exploratrice je reste et resterai. Et de toute façon, ma place avait été achetée ! C'est donc curieuse qu'en ce dimanche je me rendis au lieu dit. Que dire de cet événement estampillé "Fabrique à Héroïnes". L'initiative se voulait positive, à savoir prendre sa vie en main et devenir l’héroïne de celle-ci. Bien que je lui aurais préféré une version moins genrée... A peine le seuil franchi, dans le temple des marques et sponsors j’atterris. Orange, Twingo, YouTube, Philips, Boursorama et j'en passe, inondaient la place. Interloquée, je me demandai alors le rapport avec ce que j'étais venue chercher.

Point découragée pour autant, je continuais mon exploration. Un peu plus loin, au bout d'une queue immense, divers stands émanaient. Variés, ça, c'est un autre sujet. Parmi eux, photo shoot, bar à ongles, stand de maquillage attiraient le chaland. Distillés ici et là, un ou deux stands présentant des initiatives féminines, comme le Trophée Rose des sables.

Le graal devait se trouvait ailleurs. Du moins je l'espérais. Je me mis donc à la recherche de ladite salle de conférence. Reléguée au fond du lieu, victime de son succès, il m'était alors impossible d'y entrer. Qu'à cela ne tienne, deux trois petits écrans avaient été ici et là disséminés. Seule devant l'un d'eux, attentive, j'écoutais Vincent Cespedes s'exprimer. Mais deux minutes plus tard, le cours de danse orientale commençant, c'est alors seulement des lèvres bouger sur l'écran que je percevais. 

Déçue, clairement, je l'ai été. Comme une impression amère d'avoir été bernée. Beaucoup de superflus, de clichés, laissant peu de place à l'essentiel. Au VRAI sujet. Celui que nous sommes si nombreuses, si nombreux à tenter d'éluder. Etre l'Héroïne, le Héro de sa vie. Tant de choses à dire, à faire, à expérimenter. Bien sûr, le sujet interpelle, et peut dérouter. Les frisettes et autres coups de pinceaux, sont eux, moins risqués. Et en même temps. Cela n'a-t'il pas assez duré ? Ne souhaitons-nous pas laisser tomber les masques et tous ensemble avancer. Devenir enfin les héros et héroïnes de nos vies et dont notre monde a tant besoin...

En demi-teinte, toutefois, cette après-midi aura été. Un deuxième lieu d'exploration été programmé. Une exposition photo à la maison des metallos intitulé "Go de nuit : Abidjan, les belles retrouvées".

L'histoire d'une femme qui photographie d'autres femmes. Des femmes dont la société ne veut pas. Les portraits résultant de la première série photographique sont troublants de vérité. Regards droits, corps marqués, saignés. Cernes et autres traits d'épuisement exposés. Et l'on entre, dans la deuxième série, un peu plus encore dans leur intimité. Eliane de Latour, ou l'héroïne peut-être, de ces femmes d'Abidjan, sur qui avant jamais vraiment personne ne s'était arrêté...


samedi 15 novembre 2014

Reconnaissance, quand tu nous tiens…

Sur mon canapé, emmitouflée dans mon plaid préféré. Sur un fond d'Einaudi, je souris. Nous sommes samedi. La ville bat son plein. Et pourtant...Toute cette émulation me semble si loin. 
Dans mon antre je suis entrée. Dans mon antre je suis lovée. Une respiration après l'autre. Calmement. Je me délecte de tout ce que ma vie est. Des vraies rencontres. Des liens tissés. Des confidences. De la tendresse. Des pleurs. Des attentions. Des gestes. Des regards... 
Une autre respiration... C'est si bon. La vie. Cet ascenseur émotionnel, si tant est qu'on décide de s'y frotter. C'est plus sereine que jamais que j'avance. Et l'envie irrépressible de partager. De remercier. D'aimer. Encore un peu plus... D'étreindre la vie comme un nouveau né. Je SUIS et je resterai...

samedi 8 novembre 2014

Et la tristesse dans tout ça...

Longtemps elle n'a pas eu sa place à bord. Un peu comme une passagère clandestine dont on soupçonne la présence mais à laquelle on ne donnerait aucun droit. On n'adresserait aucun regard. Lui préférant les bonnes gens qui se pavanent à la surface. Même s'il s'agit parfois là de masques. Ces masques nous dit-on, sont de bien meilleures compagnies. Enfin, c'est ce que nous croyons. Pour un tas de bonnes, ou de mauvaises raisons.

Et puis un jour, dans la cale on entend un bruit. On tend l'oreille. On se méfie. Curieux et peureux, on jette un oeil. Furtif d'abord, car la prudence est de mise dans cette obscurité. On descend les marches, craquant sous nos pas, faisant écho à notre émoi. Timide alors, le premier contact se fait. Empreint de pudeur et de réserve car, sait-on jamais. On s'apprivoise. Du moins on essaie. On sent bien, on sait, qu'il y a tant à apprendre de ce passager.

De cette cale alors, on remonte. Le pas plus léger. L'aborder nous a changé. L'ignorer n'est plus possible. On la souhaiterait docile. Que faire de ce nouvel élément ? On redescend. Et alors qu'on la côtoie, il nous faudra redescendre à plusieurs fois pour l'accueillir à bras ouvert. Comme "un frère".

Longtemps ignorée, elle fait désormais partie du navire. Se mélangeant aux autres. Reconnue, elle en devient surprenante. Qu'est-ce qu'elle est belle quand on la regarde pleinement. Droit dans les yeux. Elle nous (r)enseigne tellement...

mardi 21 octobre 2014

A la recherche du corps perdu...


Et le corps dans tout ça me direz-vous ma bonne dame. Qu'est-ce qu'on en fait du corps dans cette exploration ? A t-il une place ? Et quelle est-elle ?

Ce corps qui ne se déplaçait qu'en virvoltant, d'un pas léger et aérien, sans se préoccuper de ce qu'il pouvait bien renvoyer comme image. Ce corps libre, flexible, qui n'avait qu'à être. 

Témoin de la vie, gardien de notre histoire, il recèle tous nos plus beaux trésors. Il est aussi imprégné de nos craintes, de nos appréhensions, de nos douleurs, à tel point qu'il peut en être aveuglé et s’anesthésier doucement, au point de n'être plus que carapace.

Alors comment fait-on, pour le retrouver, ce corps que l'on aurait réduit à un simple moyen de transporter notre esprit. Dont la seule valeur se jaugerait à son enveloppe ?

Comme tout voyage, l'envie d'abord. De renouer des liens, de déposer les armes, d'enlever les couches de protection dont on l'a assailli. Et puis partir à la découverte de celui-ci, de son histoire. L'écouter, car il a tellement de choses à nous dire. Apprendre à le voir autrement, à l'aimer, à lui témoigner de la douceur. A le faire (re)vivre, des expériences que la peur ou la raison nous avait formellement interdit de réitérer. Porter son attention sur les sensations. Le réinvestir pleinement. L'autoriser à être. Le laisser s'exprimer comme il le faisait si naturellement. Décloisonner. Repousser ses limites...

Plusieurs chemins, chacun le sien. Aucune route pré-établie, se laisser guider par l'envie de ce voyage et explorer, tout simplement. Car c'est bien dans le corps que la vie se vit...et nulle part ailleurs.

vendredi 17 octobre 2014

Mon monstre à moi...


Quelque part en moi sommeille un monstre,
qui parfois sans crier gare, 
se réveille à mes dépens.

J'aimerais qu'il s'en aille, mais de temps en temps,
c'est plus fort que moi, je tends l'oreille un instant.

Il me bassine de vieilles rengaines, m'invite à m'enfoncer,
un peu plus loin dans les méandres de ma pensée.

Il me susurre à l'oreille, 
sournois, m'appâte avec ferveur,
et je me laisse entraîner,
par sa musique d'horreur.

J'aimerais qu'il n'existe plus.
Mais le renier le renforce.

Et si au delà de cette tonitruante musique,
n'y avait-il pas là quelques pistes,
qu'il faudrait voir avec le coeur,
et entrevoir peut-être ainsi, la mélodie du bonheur.